« Ben Laden était un terroriste, mais la première cause de l’instabilité du monde est bien la politique impérialiste états-unienne. »
Tout à fait ça. Ca serait bien si tu n’étais pas un des rares journalistes à oser (pouvoir ?) le dire, dans ce pays.
Pour revenir sur l’affaire Ben Laden, il apparaît à tous qu’elle a été menée d’une manière expéditive avec un mépris larvée des coutumes musulmanes, sans parler d’une volonté de vengeance. Volonté de vengeance par le fait que les USA ont bel et bien commis un assassinat ciblé. Un expert informa, je l’ai dit, durant l’émission de Calvi que les Forces Spéciales ne pouvaient éliminer un ennemi, durant une opération de ce type, sans ordre spécial du Président des USA en personne, ou executive order.
La communication de la dite opération a été pour le moins brouillonne et contradictoire, au point d’amplifier aux yeux de beaucoup, sans doute les zones d’ombre et mettre cruellement en lumière l’aspect « vengeance » qui émerge de tout ça.
Vu les services de communication que possède la Maison Blanche et les professionnels des divers ministères et départements spécialisés, notamment, sur lesquels elle peut s’appuyer en cette matière, j’ai, pour ma part, le sentiment qu’il s’agit non pas d’erreur, d’insouciance, de supériorité autiste, mais d’un brouillage délibéré, tant dans la mise en oeuvre que la révélation de l’exécution de Ben Laden.
Quelle en serait l’objectif ?
A mon humble avis, raviver le sentiment que le monde observe, propose et que les USA disposent, selon leur bon plaisir. Fait du prince qui ne peut qu’engendrer une sensation d’injustice à même de susciter à terme des réactions fortes, une relance globale du terrorisme.
Laquelle relance générerait un chaos qui amènerait les USA et leurs alliés à réagir et pouvoir entamer une nouvelle étape dans la lutte globale contre l’épouvantail qui permet toutes les aventures.